14 JOURS PLUS TOT
[L’épisode s’ouvre sur un parc, peuplé de gens venu profiter du soleil. Il y a des gens à vélo, d’autre qui se promènent à pied, d’autres encore ont allongés dans l’herbe. Des oiseaux et des avions sont dans le ciel. “It's Oh So Quiet” de Bjork joue à l’arrière-plan. Soudain, tout le monde perd conscience en même temps. Un bus fonce tout droit dans le lac du parc et s’y enfonce. Tous les voyageurs du bus sont également inconscients. L’un de ces voyageurs porte un casque écouteurs. Il a encore la tête hors de l’eau. Il reprend conscience alors qu’une femme émerge de l’eau. Elle se met à appeler à l’aide dans une langue étrangère. L’homme la voit et s’approche d’elle pour l’aider]
FEMME : Au secours. Aidez-moi! Aidez-moi! Je vous en prie!
NED : Ca va aller, ca va aller. Tout se passera bien.
FEMME : Aidez-moi, aidez moi!
NED : Tout ira bien, je vous le promet. On va remonter tous les deux. On va compter jusqu'à trois. Vous allez respirer à fond et plonger avec moi. D'accord? On y va : un, deux, trois!
[Ils prennent tous les deux leur respiration et plongent sur l’eau. Ned mène la jeune femme vers une fenêtre. Il l’ouvre et lui permet de sortir la première. Ils nagent tous les deux vers la surface. Ned décrit son expérience en temps réel à l’hôpital. Il parle avec Olivia et Bryce. Il est assis sur un fauteuil d’hôpital.]
NED : J'aurai aimé sauver plus de gens. Je remontais à la surface, j'ai nagé le crawl jusqu'à la rive et je suis rentré chez moi. Ah, et c'est là que, que j'ai réalisé que le monde entier avait subi le black-out.
OLIVIA : C'était il y a deux semaines. Vous n'avez consulté personne avant?
NED : Nan! En fait, jusqu'ici ça allait.
OLIVIA : Je vois. Bon Mr Ned...
NED : Appelez-moi Edward.
OLIVIA : Edward...
NED : Euh... en fait nan, appelez-moi Ned.
OLIVIA : Est-ce que...
NED : Mes amis m'appellent Ned.
OLIVIA : Ned Ned ?
NED : Oui.
BRYCE : Euh... Comment avez-vous gardé votre sang-froid?
NED : Tout ce que je sais, c'est que j'ai été calme. Pourquoi? Ca j'en sais rien.
OLIVIA : Je vois qu'à votre arrivée, on vous a prescrit de la morphine pour la douleur.
NED : Ah franchement pour moi, c'est plutôt de la vitamine. Sérieux, je m'étais pas senti aussi bien depuis l'accident.
OLIVIA : Alors pourquoi ne pas être venu avant?
NED : Au début, c'était supportable. J'ai cru que je m'étais simplement cogné. J'ai pris cela pour un bleu.
OLIVIA : Très bien, monsieur Ned, euh, Ned. Enfin, peu importe. Au vue de la faible numération sanguine et de la douleur persistante, je vais vous garder en observation et vous faire passer un scanner.
NED : Okay, ça roule, Dr Benford. Nickel.
OLIVIA : D'accord. Tant mieux. Après le black-out, vous souvenez vous avoir...
BRYCE : Ce que vous avez vu dans votre flash, c'était quoi?
OLIVIA : Ce n'était pas ma question.
NED : Vous voulez vraiment savoir? [Bryce hoche la tête. Ned explique sa vision, qui est montré en même qu’il le décrit] J'assurais grave dans un pantalon en cuir. Et c'était la première fois que j'en mettais un. C'est un des trois trucs qui m'ont toujours foutu les jetons avec les clowns et les escalators. Pourtant j'étais là, je dansais comme une bête, dans ce bar où j'ai toujours rêvé d'aller sans jamais oser le faire, parce que je me disais toujours que cela me ferai trop flipper de me dire que j'étais flipper. Et là c'était pas le cas. J'étais heureux et j'étais tranquille. Ah! Et j'étais noir.
BRYCE : Attendez... vous vous êtes vu... noir dans six mois?
NED : Ouais, comme Oprah. Noir style afro-américain.
OLIVIA : Je vois... je vois... monsieur Ned... Bon, hé bien, c'est tout. Je vous dis à plus tard. Au revoir.
[Olivia tapote la main de Ned et s’éloigne. Bryce lance un sourire à Ned et suit Olivia. Ned les regarde partir, l’air confus]
FLASHFORWARD LOGO
[Terrasse du café Zurika - Demetri et Zoey prennent un café]
ZOEY : C'est tes parents. Alors si quelqu'un doit leur dire q'on a avancé le mariage, je pense que c'est plutôt toi. Je sais qu'un voyage gratuit à Hawaï ne compensera pas le fait que je ne suis pas coréenne.
DEMETRI : Nan.
ZOEY : Tu veux bien me dire où t'es depuis vingt minutes?
DEMETRI : Tout va bien C'est juste un truc par rapport au boulot, un informateur qui nous a passé un appel. Je dois juste le retrouver.
ZOEY : T'es sur que ça va.
DEMETRI : Ouais, ouais. C'est bon, je suis là.
ZOEY : A propos du boulot, est-ce que je peux te poser une question? Est-ce que vous détenez abusivement un suspect?
DEMETRI : Non.
ZOEY : Une blonde qu'on a arrêté le jour du blackout. [On voit une femme blonde et deux hommes sortir d’un immeuble, Demetri mes les prend en photo] Ben Ladden en talons aiguilles.
DEMETRI : Désolé, je ne peux pas répondre à cette question.
ZOEY : Je crois que tu viens d'y répondre. D'un point de vue éthique, si le FBI bafoue les droits du suspect, c'est pas cool. Maus à mon avis, si cette femme a quelque chose à voir avec le black-out, je compte sur toi pour oublier tes scrupules et lui faire cracher tout ce qu'elle sait.
[Demetri sourit]
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[Maison des Benford – Dans la cuisine, Charlie est assise au comptoir. Mark se tient caché de l’autre côté et joue avec un œuf. Il fait la voix de l’œuf qu’il tient comme une marionnette]
MARK : Mesdames et Messieurs. Moi, Christoeuf, je voudrais oeuf-firmer mon souhait de vous voir eng-oeuf-frer vos céréales ce matin.
CHARLIE : T'es trop bête!
MARK : Comment ça? Je veux immédiatement, cot-cot!
CHARLIE : Cot-cot!
[Mark se relève et rigole. Il soulève le couvercle d’une boîte à cookies en forme de poule et tient l’œuf à côté pour simuler une conversation entre les deux]
MARK : Cot-cot. Merci grandement. Il me semble que vous connaissez ma maman.
[Olivia se tient à l’entrée de la cuisine et se racle la gorge pour Mark remarque sa présence. En se retournant, il fait tomber l’œuf par terre]
CHARLIE : Christoeuf! C'est pas bien.
OLIVIA : On peut dire que tu es le Shakespeare de l'humour paternel ringard.
MARK : Tu peux aussi jouer si tu veux. Tu pourrais être Simone la tranche de bacon, tu serais croustillante.
[Mark fait tourner Olivia et l’enlace. Elle rigole, il l’embrasse]
OLIVIA : Salut.
MARK : Salut.
CHARLIE : Salut maman!
OLIVIA : Salut ma chérie. Devines qui vient de te chercher à la sortie de l'école ce matin?
CHARLIE : Nicole!
OLIVIA : Ga-gné! Nicole. Tu lui as manqué, tu sais. Elle est prête à revenir te garder. Ouais.
CHARLIE : Ouais! Nicole revient.
OLIVIA : Ouais! Nicole revient.
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[Bord d’une rivière – Aaron et Nicole sont perchés sur une barrière. Ils mangent un sandwich]
NICOLE : Merci pour le petit dej'. c'est la première fois que je ressors. Je me remet à vivre comme une personne normale.
AARON : Ouais, je comprends très bien. tu veux une glace ou autre chose? C'était où cet endroit où Tracy t'emmenait quand t'étais petite?
NICOLE : Ils en ont fait un bar à jus de fruit quand j'étais en première année de fac.
AARON : L'argent qu'elle gagnait en étant la baby-sitter, elle le dépensait en te payant des milk-shakes.
NICOLE : Il vaut mieux que j'y aille. C'est le premier jour où je retourne chez les Benford. Je ne veux pas être en retard.
AARON : J'ai su par Mark que t'avais disparu.
NICOLE : Pardon, Aaron. C'est vous qui m'avez trouvé ce job et moi j'ai complètement merdé.
AARON : Si c'était le cas il t'aurait pas demandé de revenir. T'es pas la seule, Nicole. Tout le monde flippe de ce qu'il a vu. Mais je crois que nous devons avoir confiance en une forme supérieure et nous dire que ces visions ont une raison d'être.
[Aaron avance et Nicole s’immobilise avec un regard sombre]
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[Hôpital - Bryce et Olivia se tiennent devant un distributeur de nourriture. Olivia est en train d’y mettre des pièces]
OLIVIA : Pour la patiente, rien par voie orale, on la conduit au bloc si jamais elle nous refait une crise. Où on en est avec le scanner qu'on a... [Un paquet de chips commence à sortir mais le mécanisme s’arrête avant qu’il ne puisse tomber au bas de la machine] Oh, c'est pas vrai. Allez! [Frustrée, Olivia s’éloigne de la machine. Bryce la suit] Ca donne quoi le scanner du type de l'autobus?
BRYCE : Ned? C'est bizarre, j'arrête pas de penser à ce gars. C'est vrai, comment un homme de race blanche peut se retrouver noir six mois plus tard? [Agacée, Olivia lève la tête] Ouais, parce que si c'est vraiment ce qu'il a vu dans son flash, ça veut dire que...
[Les deux s’arrêtent de marcher et se font face à face]
OLIVIA : Oh, pitié! Concentrez-vous sur le présent, sur ici, maintenant.
BRYCE : Oui.
OLIVIA : Votre boulot, les patients.
BRYCE : D'accord.
OLIVIA : Alors ce scanner?
BRYCE : On l'a toujours pas, y a un paquet de traumatismes aux urgences, ils n'arrêtent pas de reporter l'heure.
OLIVIA : J'ai croisé le docteur Flemming aujourd'hui.
BRYCE : Qui?
OLIVIA : Lars Flemming, vous savez le psychiatre que vous êtes censé voir une fois par semaine.
BRYCE : Ah oui, je sais. Seulement avec toutes mes visites j'ai pas...
OLIVIA : Ca suffit. Y a moins d'un mois, vous vous teniez sur la jetée, une arme à la main.
[On revoit Bryce sur la jetée. Il sort le pistolet de son sac à dos et le place sous son menton]
BRYCE : Oui, je sais ce que vous dîtes, mais croyez-moi...
OLIVIA : Si vous voulez pouvoir continuer à travailler ici, vous devez voir le psy au moins une fois par semaine, c'est clair?
BRYCE : Oui.
[Un plateau vole au dehors d’une chambre et atterrit dans le couloir aux pieds d’Olivia et de Bryce. Lloyd sort de la chambre pour le récupérer. Dylan est en pleine crise. Alors que Lloyd se baisse pour ramasser le plateau, il glisse et renverse son café sur sa chemise. Il se relève en essuyant sa chemise et voit Olivia et Bryce en train de l’observe. Dylan pleure]
LLOYD : Excusez-moi. Ah, merde.
[On voit des extraits du flash d’Olivia. Elle se tient en haut des escaliers, observe Lloyd dans le salon et attire son attention. Le flash se termine]
LLOYD : Désolé.
[Lloyd retourne dans la chambre. Dylan est assis, gémissant. Olivia et Bryce se remettent à marcher]
OLIVIA : Je pense à une chose, le petit Simcoe n'est plus sous oxygène. On le transfère en rééducation, il n'a plus rien à faire ici.
BRYCE : On l'a mis sous intraveineuse, ce ne sera pas facile.
OLIVIA : Faites-le dès que vous pourrez.
BRYCE : D'accord.
OLIVIA : Et je veux le scanner de Ned, alors ramenez-le vous-même si c'est le seul moyen de l'avoir.
BRYCE : Okay.
[Olivia s’éloigne de Bryce qui reste immobile]
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[Bureaux du FBI - Wedeck parle avec Mark et Al Gough]
STANFORD : Alors maintenant, c'est la Somalie? La semaine dernière, vous m'aviez convaincu de vous envoyer en Allemagne à cause d'un indice sur une carte.
MARK : Et ça a été payant.
STANFORD : Hmm-hmm. Vous avez découvert que des corbeaux étaient mort en Somalie en 1991. Nous n'avons pas tout à fait la même définition du mot "payant" vous et moi.
AL : Si un black-out s'est déjà produit par le passé, c'est une énorme info.
STANFORD : Je suis tout à fait d'accord, c'est bien pour cela que je me demande pourquoi on n'en a jamais entendu parler.
MARK : Enfin Stan, on en a la preuve.
STANFORD : Au dernières nouvelles, tout ce que vou aviez, c'était une note sur une requête de financement venant du CSC.
AL : Avec Mark, on a tenté d’obtenir de la CIA des photos satellites de la région datant de 1991, mais ils arrêtent pas de nous balader.
STANFORD : Je pense aussi que la CIA a mieux à faire ces derniers temps que de chercher des clichés satellites vieux de plus de dix ans. D'accord... j'ai compris. L'Allemagne n'a pas vraiment porté ses fruits, alors vous de faire d'une défaite, une victoire. Mais je doute que se mettre à dos la CIA soit le meilleur moyen d'y parvenir.
[Gough et Mark sortent du bureau de Wedeck et marchent ensemble. Al relève ses manches]
MARK : Dis donc, Al, tu te rappelles le hacker qu'on a fait tombé, celui qu'est entré dans le système informatique de la Défense, et qui voulait emmener nos drones faire une petite balade...
AL : Monsieur Chips-Mayonnaise?
MARK : Ouais. On parle du même. L'ordinateur central de la CIA, tu crois que c'est le genre de défi qu'il aimerait relever?
AL : Evidemment que cela lui plairait! C'est illégal. Oulà, tu parles d'espionner ton pays? C'est plus de la simple astuce de procédure, ça relève carrément des tribunaux fédéraux.
MARK : Ouais, t'as raison. Où est Demetri?
AL : Il a fait sortir la bombe blonde terroriste. Il est en train de l'interroger.
[Les deux hommes s’arrêtent devant les ascenseurs]
MARK : Pourquoi?
AL : J'en sais rien. Parce que c'est une bombe?
[Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et Mark rentre dedans. Al se dirige vers le bout du couloir]
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[Salle d’interrogatoire du FBI – Demetri et Vreede interrogent Alda Hertzog, aui est menottée à la table]
ALDA : Je vous l'ai déjà dit, je sais pas combien de fois. Je m'appelle Alda Hertzog, et je ne suis qu'une honnête femme d'affaire.
DEMETRI : Ouais, et on t'a surpris en train de faire des affaires le jour du black-out. T'as oublié? T'étais en train de vendre de l'armement nucléaire à des terroristes.
ALDA : Si vous avez des preuves, alors inculpez-moi. Vous ne pourrez pas me garder ici indéfiniment.
VREEDE : C'est vrai. Vous devriez appeler votre ambassade pour vous plaindre.
[Demetri balance des passeports de toutes les couleurs sur la table]
DEMETRI : D'ailleurs, c'est quelle ambassade? On aimerait savoir, histoire de te filer la bonne carte de téléphone.
ALDA : Vraiment, cela me flatte que vous ressentiez encore le besoin de me parler après tout ce qui s'est passé. Mais j'ai rien fait, moi. Ce sont sans doute mes associés qui vous intéressent.
DEMETRI : Chérie, tes associés, ils sont morts le jour du black-out. Morts de chez morts. T'as pas un autre nom à me donner?
ALDA : Comme il vous plaira. C'est une chaîne de restos.
[Vreede commence à taper quelque chose sur son ordinateur]
VREEDE : Elle se trouve à Indio. On trouve la ville citée plusieurs fois dans des mises sur écoute, mais on a jamais vraiment su pourquoi.
ALDA : La chaîne de restos Comme il vous plaira, c'est tout ce que j'ai à vous dire aujourd'hui.
[Demetri fait le tour de la table. Il s’arrête derrière Alda et pose la main sur sa tête, ce qui le surprend Vreede]
DEMETRI : La gentille conversation, ce sera bientôt fini ma grande. T'as plus beaucoup de temps.
ALDA : Vraiment, j'en doute. Je croyais que c'étai à vous que le temps allait bientôt manquer.
DEMETRI : Ca veut dire quoi?
ALDA : Je serai vous, je me dépêcherai d'y aller avant qu'il soit trop tard.
[Demetri regarde Alda en silence]
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[Bureau de Wedeck – Mark et Demetri se tiennent devant Stanford]
MARK : Attendez, je n'comprends pas. Au lieu de suivre la piste somalienne, vous cherchez à nouveau du côté de la blonde radiologique?
DEMETRI : On l'a toujours gardé à l'esprit et la Somalie, c'est tout au plus une légende. J'appelle pas ça, une piste! C'est du délire. Alors qu'ici, sur terre, nous avons un suspect.
MARK : Dans une affaire de vente d'armes.
DEMETRI : Une vente qui s'est déroulée le jour du Black-Out. Alors okay, c'est peut-être pas aussi séduisant qu'un... qu'un tas de corbeaux morts en Afrique. Mais admettons que c'est bizarre que se soit passé en même temps!
[Mark et Demetri se crient l’un sur l’autre alors que Wedeck les observe en silence]
MARK : C'est une coïncidence!
DEMETRI : Et même si c'en est une, on ne fera que suivre une piste dans une enquête sur des terroristes. Est-ce que c'est pas ce qu'on est censé faire ici?
STANFORD : D’accord. Envoyez-moi une carte postale d'Indio.
[Tout le monde reste silencieux un moment]
MARK : Très bien. [Mark et Demetri sortent du bureau de Wedeck. Dans le couloir, Mark confronte Demetri] A quoi tu joues exactement, tu peux me dire?
DEMETRI : Aujourd'hui j'ai envie de faire mon boulot d'agent du FBI. La vie est courte.
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[Cafétéria de l’hôpital - Olivia est en train de faire la queue pour prendre un snack. Lloyd s’approche d’elle. Olivia ne l’a pas vu arriver]
LLOYD : Je vous remercie. Merci de me supporter.
OLIVIA : Bonjour Monsieur Simcoe.
LLOYD : J'ai bien peur d'être le type même du père insupportable, qui veut toujours avoir des centaines de détails. Et je vous prie de m'en excuser. [Olivia observe Lloyd, secoue la tête mais ne dit rien et avance dans la queue] Désolé, je voie que cela vous met mal à l'aise.
OLIVIA : Non, du tout. Ca ne me met pas mal à l'aise.
LLOYD : Et désolé pour le petit incident de ce matin, la crise dans le couloir. Vol de plateau non identifié. [Olivia fouille dans sa poche pour trouver de la monnaie pour payer son café et son encas] C'est son autisme, je ne sais vraiment pas quoi lui dire quand il est comme ça.
OLIVIA : Oh, parfois les mots n'y peuvent rien, l'essentiel c'est qu'il soit présent. [Olivia paie la caissière] Merci.
[Olivia s’approche de la table où se trouve la crème et les serviettes. Lloyd paie la caissière pour son café]
LLOYD : Tenez. [Lloyd s’approche une fois de plus d’Olivia. Elle est en train de verser de la crème dans son café] Malheureusement, je n'ai jamais vraiment été là après la séparation. J'ai eu beaucoup de travail et... et c'est à peine si je le reconnais.
OLIVIA : Vous êtes là maintenant. Il n'y a que ça qui compte. Vous devriez aussi essayer de dormir.
[Olivia se retourne et commence à s’éloigner]
LLOYD : Je sais, mais malgré l'incroyable confort des deux chaises plastiques de la chambre de Dylan, le marchand de sable ne s'est pas montré très généreux.
OLIVIA : Vous ne devriez pas passer toute votre nuit dans sa chambre.
LLOYD : Il se trouve que la police m'a apporté les clés de la maison de sa mère. Seulement, je ne peux pas me résoudre à y aller.
OLIVIA : Vous devriez. Peut-être qu'une fois dans la chambre de Dylan, au milieu de ses affaires, vous comprendrez un peu mieux qui il est. C'est bon pour personne de passer trop de temps à l'hôpital, monsieur Simcoe. Tenez bon.
[Alors qu’Olivia s’éloigne, Bryce arrive à sa hauteur. Lloyd part dans l’autre sens]
BRYCE : Ah! Olivia! Ca y est. Ned a eu son scanner. Je vais aller me choper un hot-dog en attendant les résultats...
OLIVIA : Transférez Dylan Simcoe en rééducation.
BRYCE : Mais je croyais qu'il devait rester...
OLIVIA : Ils se débrouilleront avec l'intraveineuse. Transférez-le.
BRYCE : Okay.
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[Restaurant d’Indio, en Californie - Mark est assis à une table pendant que Demetri parle avec un employé du restaurant]
EMPLOYE RESTAURANT : Je ne comprends pas ce que vous venez faire ici.
MARK : Je vous rassure, on est deux.
DEMETRI : Le nom du restaurant est apparu au cours de notre enquête. Il nous faut les noms et les adresses de tous vos employés. [L’homme passe une feuille a Demetri] La liste. Merci.
EMPLOYE RESTAURANT : Euh, en fait, tout ce qu'on fait ici c'est des hamburgers et des gaufres. Enfin... pour l'instant. Parce que dans un futur proche, on va aussi se mettre à faire des yaourts glacés!
DEMETRI : Si je comprends bien ce restaurant appartient à la chaîne "Comme il vous Plaira".
EMPLOYE RESTAURANT : Euh... non, ce restaurant est la chaîne "Comme il vous Plaira". On n’est pas encore vraiment une chaîne.
MARK : Vous voulez bien nous laissez une seconde, l'agent Noh et moi?
EMPLOYE RESTAURANT : Euh... ouais, bien sûr. Est-ce que quelqu'un peut apporter des hamburgers à ces messieurs du FBI?
[Un homme à la peau sombre, occupé dans la cuisine, se retourne quand l’employé se met à crier]
MARK : Oh, c'est dingue là! Je ne regrette pas d'être venu. Ca, c'est du tuyau. Ils vont bientôt faire des yaourts glacés!
[Demetri renvoie son regard à Mark. Un bruit métallique se fait entendre dans la cuisine. Le cuisinier se débarrasse d son tablier et s’enfuit par l’arrière du restaurant, un sac sur le dos. Demetri et Mark se lancent à sa poursuite]
DEMETRI : Arrête... FBI!
[Le cuisinier escalade un muret. Demetri le suit de prêt, Mark sur les talons. Le cuisinier traverse la rue sans faire attention aux voitures qui pilent pour l’éviter. Le cuisinier continue sa fuite et escalade un grillage, Demetri n’est pas loin derrière]
DEMETRI : Arrête-toi!
[Avec un peu de mal, Mark escalade un muret pour les suivre. Ils se trouvent maintenant dans un parc à caravanes. Quelqu’un joue de la trompète quelque part. Demetri s’arrête à un carrefour, ne sachant pas dans quelel direction aller. Mark le rejoint]
MARK : Va à gauche! Moi je vais là!
[Mark court entre deux caravanes, il passe devant le joueur de trompète. Le cuisinier s’est arrêté entre deux caravanes. Il jette un regard autour de lui et se remet à courir. Demetri finit par l’apercevoir. Le cuisinier change rapidement de direction. Demetri n’est pas loin derrière lui, mais une femme ouvre la porte de sa caravane au moment Demetri passait devant et l’assome. Le cuisinier continue d’avancer mais tombe sur Mark. Mark se relance à sa poursuite et croise un molosse déchainé. Ayant perdu le cuisinier de vu, il s’arrête et voit son collier par terre. Soudain le cuisinier surgit de la caravane derrière lui et pousse mark de son chemin. Mark le rattrape et se jette sur lui. Ils aterrissent dans une piscine en plastique pour enfants. Demetri les rejoint. Mark retient les bras du cuisinier derrière son dos et sort des menottes]
MARK : File-moi tes mains! File-moi tes mains!
DEMETRI : Ca va?
MARK : Ouais. ca va, ferme-là!
[Alors que Mark menotte le prisonnier, Demetri ramasse le sac à dos abandonné par terre]
DEMETRI : Pourquoi tu t'es enfuit?!
[Mark remet le cuisinier debout sur ses pieds]
MARK : Debout! Debout!
DEMETRI : J'croyais qu'on venait juste pour les hamburgers.
[Mark éloigne le prisonnier de la piscine pendant que Demetri ouvre le sac à dos]
MARK : A genoux! A genoux, j'ai dit!
[La musique s’arrête. On entend toujours le chien aboyer au loin]
CUISINIER : Je sais qui vous êtes! Le FBI, moi, j'l'emmerde!
[Demetri sort un attaché-case en métal argenté de sac à dos]
DEMETRI : Oh! Regarde-moi ça! Yellowcake, du concentré d'uranium. Arme nucléaire version marché noir. Peut-être qu'on devrait le laisser là, retourner à ton bureau et regarder fixement ton tableau!
CUISINIER : Je serai toi, j'éviterai. C'est du lourd.
[En colère, Mark arrache le contenant des mains de Demetri et l’ouvre]
DEMETRI : Eh!
[L’attaché-case contient plein de petits sachets remplis d’herbes sèches . Il verse le contenu par terre]
MARK : Yellowcake! [Furieux, il jette l’attaché-case par terre] C'est sa dope! C'est le nom de l'herbe qu'il deale!
CUISINIER : Et y en a pas une qui défonce autant! [Demetri ramasse l’attaché-case et son contenu] Dans mon flash, je conduis une pure caisse de malade! Des jantes chromées de 19'. C'est obligé, je vais bientôt être Oscar Faisse du bédo! Le destin, t'y peux rien, c'est trop fort! [Le cuisinier rigole. Demetri se retourne et le frappe au visage]
MARK : Non!
CUISINIER : Ah, c'est dur la vérité, hein l'poulet?!
[Mark essaie de détacher Demetri du cuisinier. Demetri résiste]
DEMETRI : Arrête! Lâche-moi! Lâche-moi!
MARK : A quoi on joue là? [Demetri pousse Mark pour avoir accès au cuisinier. Mark l’en empêche] Non, j'te parle d'aujourd'hui, j'te parle de toi! T'es là, tu cherches partout quelqu'un à descendre! Laisse tomber tes problème perso et concentre-toi sur le boulot!
DEMETRI : Moi, au moins, j'me bouge, j'reste pas assis là à attendre que la solution m'apparaisse dans mes rêves!
MARK : Oh, lâche-moi, tu veux! Ce qui te dérange, c'est pas ce que j'ai vu, c'est ce que toi, t'as pas vu!
[Demetri frappe Mark au visage. Mark recule un peu, tenant sa mâchoire]
DEMETRI : C'est pour le 15 mars. 3 balles dans la poitrine. J'vais pas juste mourir, on va m'abattre.
[Demetri se retourne et s’éloigne de Mark. Marks l’observe]
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[Un policier est en train de faire rentrer le cuisinier dans sa voiture pour l’emmener au poste. Mark s’appuie contre l’aile droite de la voiture. Le policier retourne au poste avec son prisonnier, tandis que Mark reste sur place avec Demetri pour lui parler]
MARK : Comment tu l'as appris?
DEMETRI : Coup de fil anonyme. Une femme m'a dit que... qu'elle l'avait lu dans un compte-rendu. J'en sais pas plus. Excuse-moi de ne pas t'en avoir parlé. C'est seulement... j'me disais que peut-être je pourrais identifier mon tueur ou, j'en sais rien, trouver une début de piste.
MARK : Qu'est-ce qui te faisait croire que tu trouverais quelque chose ici?
DEMETRI : Alda a dit que le temps allait me manquer.
MARK : C'est pour ça?
DEMETRI : Ouais...
MARK : Demetri, Alda est une manipulatrice. Elle a vu que t'étais vulnérable, alors elle t'a mené en bateau.
DEMETRI : Tout ce que j'entends, c'est le tic-tac de l'horloge. Je me réveille avec... qu'est-ce que je peux faire?
MARK : Il faut que t'arrives à... à dépasser ta peur. Il faut te battre.
DEMETRI : Comment?
MARK : Je t'ai dit ce que j'avais vu. [Extraits du flash de Mark] J'suis au bureau en train de scruter le tableau Mosaïc quand des hommes arrivent pour me tuer. On est coéquipiers. Si ces types veulent m'éliminer, ils voudront surement te tuer toi aussi, tôt ou tard.
DEMETRI : Ce que t'as vu, c'est l'avenir! Pourquoi tu crois pouvoir l'éviter?
MARK : Parce qu'on l'a vu. Nous pouvons nous servir de ce qu'on a vu pour faire en sorte que jamais ça se réalise. Demetri, on peut résoudre ton meurtre, avant même qu'il soit commis. C'est pour ça que je veux tout miser sur la mosaïc. Je le fais pour toi, pour moi, pour tout le monde! On peut y aller maintenant?
[Demetri hoche de la tête]
DEMETRI : Ouais, on se tire.
MARK : En route.
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[Hôpital - Lloyd met sa veste et se dirige vers Bryce, assis au bureau d’une infirmière]
LLOYD : Excusez-moi!
BRYCE : Ca va monsieur Simcoe? Vous allez prendre un peu l'air?
LLOYD : J'ai décidé de suivre un conseil. [Lloyd tend un carnet à spiral à Bryce] Vous avez laissé ça dans la chambre de Dylan.
BRYCE : Ah! Euh... Je vous remercie. [Bryce regarde son sketch]
LLOYD : Elle est très belle.
BRYCE : Ouais...
LLOYD : C'est votre amie?
BRYCE : Je ne l'ai pas encore rencontrée.
[Bryce ferme le carnet. Lloyd lève la tête et voit une télé sur laquelle est diffusé un reportage concernant le site Moaic Collective]
Présentatrice TV : A suivre, dans notre émission, l'histoire de ce postier de Glendale qui s'est servie du site de la mosaic pour retrouver l'officier de police qui selon lui devrait lui sauver la vie dans les prochains mois. Un récit à ne pas manquer. Mais d'abord, nous avons suivi...
BRYCE : C'est complètement dingue, nan?
LLOYD : Anomalie temporaire de la conscience collective. Oui, en effet, c'est dingue.
BRYCE : Qu'est-ce que vous avez vu?
LLOYD : Oh, j'imagine que c'est un peu comme parler de la météo. [Bryce se remet au fond de son siège et hausse les épaules] D'accord! Après tout, pourquoi pas. [Extraits du flash de Lloyd – Il est torse-nu, assis sur un canapé et regardant l’écran de son téléphone portable. Il y a des jouets d’enfant étalés par terre. On entend la voix d’Olivia sans la voir et le flash se termine] J'étais dans une maison, pas la mienne. Et là, on m'a téléphoné. Je ne sais pas qui c'était mais c'était urgent. Dylan n'était pas loin. Peut-être dans une autre pièce. Et j'ai entendu une voix de femme.
OLIVIA : Ca va, chéri?
LLOYD : Je me suis tourné vers elle, et puis... c'était fini. J'ai pas vu son visage, mais je savais que j'étais avec elle, que cette femme comptait pour moi.
BRYCE : Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. [Une infirmière tend une enveloppe contenant les scanners de Ned à Bryce. Olivia se dirige vers l’endroit où se trouve Bryce quand elle aperçoit Lloyd et fait demi-tour. Bryce l’aperçoit] Merci. Euh... excusez-moi, j'en ai pour une seconde. Docteur Benford? [Bryce se lève et rejoint Olivia] Docteur? Docteur? [Olivia s’arrête et Bryce lui tend l’enveloppe] Le scanner de Ned.
OLIVIA : Oh. Parfait! [Elle sort les scanners et les regarde avec Bryce. Elle lui montre un détail] Oh là, on a un énorme hématome. Le sang s'est accumulé autour du foie depuis l'accident. Ned a de la chance, il est venu nous voir à temps.
BRYCE : Non, non. Ca n'a rien à voir avec la chance. Dans sa vision, il était vivant, alors, il avait forcément...
OLIVIA : Oh, ça suffit! Ces visions, je ne veux plus en entendre parler!
BRYCE : Non, je ne suis pas d'accord. On doit tenir compte de toutes les données.
OLIVIA : Ce ne sont pas des données. Ca n'a aucune valeur, pas plus que le rêve que j'ai fait cette nuit.
BRYCE : J'arrive pas à comprendre comment vous pouvez continuer à nier un phénomène que même les personnes les plus sceptiques sont prêtes à reconnaitre?
OLIVIA : C'est pas vrai. Je ne nie pas l'existence des flashs. Simplement, je ne les fais pas entrer dans l'exercice de la médecine. Faites signer l'autorisation à monsieur Ned et rejoignez-moi au bloc.
[Olivia s’éloigne. Bryce la regarde, interloqué]
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[Chambre de Ned – Ned est assis sur son lit. Il signe les papiers que Bryce lui a apporté]
BRYCE : Ah, et comme dans toute intervention, il y a un risque d'infection, d'hémorragie, d'allergie médicamenteuse et même de décès.
[Ned rend ses papiers signés à Bryce]
NED : Okay, ça roule.
BRYCE : Et n'hésitez pas si vous avez des questions ou des inquiétudes. [Ned lève la main pour lui faire signe qu’il a compris] C'est une opération lourde.
NED : J'ai pigé! Je suis sur le point de subir une intervention lourde qui pourrait m'être fatale. Pas de problème, allons-y. Je sais que ça peut paraitre bizarre, mais c'est comme si un changement s'opérait en moi. Je ne ressens plus de nervosité, ni de peur. Je ne crains rien. C'est comme si toutes ces années d'anxiété m'avaient empêché d'être... d'être l'homme que je suis au fond de moi. Je sais maintenant que, dans six mois, je serai ce... ce type noir, invincible, qui n'a peur de rien, genre Shaft ou Mohamed Ali. Et rien que de le savoir... je ne suis déjà plus le même.
[Bryce sourit à Ned puis secoue la tête. Il ne sourit plus]
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[Eglise, bureau du prêtre – Nicole se trouve seule dans la pièce quand le prêtre entre, il est au téléphone]
PRETRE : Allo? Allo? Oui, oui. Le rabbin Erscholtz en a fait quinze ces deux dernières semaines. [Il fait signe à Nicole de s’asseoir, tout en continuant sa conversation téléphonique] Moi, c'était quatre rien que dimanche. J'ai quitté le cimetière, il faisait nuit. Ouais, au revoir. [Il ferme son téléphone et se tourne vers Nicole] Excusez-moi pour le retard. On ne sait plus où donner de la tête. Que puis-je faire pour vous?
NICOLE : Eh bien, je...
[Elle s’arrête de parler et entend le bruit de grillons. Le prêtre ouvre le tiroir de son bureau et en sort une boîte en rigolant]
PRETRE : Oh, désolé! J'aime les grillons. J'en ai toujours. J'adore ce son. Je ne m'en lasse pas. Pardon, Page. Vous disiez?
NICOLE : Page, c'est ma sœur. Moi, c'est Nicole. Je viens seulement à Noël et parfois... parfois, Pâques aussi. Mais ça va changer. Je... je veux m'impliquer. Je, je veux faire du volontariat, de préférence le matin, avant d'aller travailler.
PRETRE : C'est formidable. Seulement, pour ce qui est du volontariat, actuellement nous sommes complets. C'est une réaction naturelle face à de telles épreuves. [Nicole baisse la tête. Le prêtre s’arrête un instant] Les gens, les gens éprouvent le besoin d'aider leur prochain. si vous me disiez plutôt d'où est né ce besoin?
[Extraits du flash de Nicole – Elle se débat sous l’eau]
NICOLE : Dîtes... dîtes-moi comment on peut se repentir d'une chose que l'on a pas encore faite? Dans mon flash, j'avais le sentiment que ce qui m'arrivait était une punition. Vous croyez que c'est Dieu qui a provoqué le Black-Out?
[Le prêtre réfléchit un instant avant de reprendre la parole]
PRETRE : Je... je conçois difficilement comment on ne pourrait pas y voir une forme d'intervention divine, d'une manière ou d'une autre. Tenez, je vous laisse le numéro de téléphone d'Audrey Ridgeway. C'est elle qui est chargée de coordonner le bénévolat. [Il arrache la feuille du bloc et la tend à Nicole, puis se lève] Peut-être qu'elle pourra vous aider. Et prenez un t-shirt! Au revoir.
[Il sort de la pièce, laissant Nicole seule derrière lui]
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[Hôpital - Bryce fait une recherche sur les changements de pigmentation sur l’ordinateur des infirmières. Il semble trouver ce qu’il cherchait, se lève et marche précipitamment vers la chambre de Ned. Une infirmière est en train de changer les draps du lit, Ned n’est pas là]
BRYCE : Changement de pigmentation. Où est Ned?
INFIRMIERE : Parti au bloc.
BRYCE : Quand?
INFIRMIERE : Il y a 10 minutes environ. Qu'est-ce qu'il y a?
BRYCE : Appelle le bloc. On risque de tuer notre patient.
[Bryce sort de la pièce et court vers le bloc opératoire. Plusieurs personnes se trouvent déjà dans le bloc. Olivia est en train de se laver les mains dans la pièce d’à côté. Bryce entre]
BRYCE : On ne peut pas l'opérer. Depuis le début, je ne comprenais pas, pour moi ça n'avait pas de sens. Mais maintenant, tout est clair. Ned a la maladie d'Addison. On risque de le tuer en l'opérant. Il était incroyablement calme au moment de l'accident, face à une véritable catastrophe. Et il m'a à nouveau reparlé de son flash aujourd'hui.
OLIVIA : Oh, Bryce! Pitié!
BRYCE : Il a encore répété qu'il était étrangement calme et qu'il était noir.
OLIVIA : Vous feriez mieux de vous laver les mains.
[Extraits du flash de Ned]
BRYCE : S'il a la maladie d'Addison, son organisme fabrique de la mélanine à la place de l'adrénaline. C'est comme ça que sa peau va devenir noir.
OLIVIA : Merci, je connais la maladie d'Addison!
BRYCE : Et en l'absence d'adrénaline, son organisme ne peut pas réagir normalement. C'est pour cela qu'il est aussi serein face à l'intervention.
OLIVIA : Ca suffit...
BRYCE : Et s'il na pas d'hormone de stress, son organisme ne pourra pas s'adapter à l'opération. Sa pression artérielle...
OLIVIA : Non, nous devons l'opérer.
[Olivia et Bryce parlent en même temps]
BRYCE : ...va s'effondrer. Il mourra. Olivia... je crois que vous n'écoutez pas. Dans sa vision, il dit avoir...
OLIVIA : Ne me parlez plus de vision.
BRYCE : Il lui faut de l'hydrocortisone.
OLIVIA : Je n'administrerai pas une substance potentiellement dangereuse à un patient sous prétexte qu'il a fait un rêve bizarre.
BRYCE : Ce ne sont pas des rêves.
OLIVIA : Ecoutez! J'ignore ce que vous avez vu, je ne veux pas le savoir. Mais ce qui est sûr, c'est que cela commence à affecter votre discernement et il faut que cela cesse!
BRYCE : Et si on parlait plutôt de votre discernement à vous.
OLIVIA : Je vous demande pardon?!
BRYCE : Vous savez très bien de quoi je parle. Vous savez très bien pourquoi vous refusez croire nos flashs. C'est parce que dans le votre, vous avez vu la fin de votre mariage.
OLIVIA : Ca suffit! Cette fois, vous allez trop loin!
BRYCE : Et à force de faire l'autruche, vous allez finir par tuer notre patient.
OLIVIA : Non! Vous savez ce qui va tuer notre patient? C'est de perdre notre temps à discuter pendant qu'il est sur la table à perdre son sang. Et ça, si je le sais, c'est pas grâce à une boule de cristal du mart de café ou je ne sais quelle vision. Ca se passe ici, maintenant, et ça, c'est la réalité! Inutile de vous laver les mains.
[Olivia rentre dans le bloc opératoire alors que Bryce reste dans la pièce d’où il peut observer l’opération au travers d’une fenêtre]
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[Maison de Dylan Simcoe – Lloyd entre dans la maison, ramasse le courrier par terre et fait le tour de la pièce des yeux. Il se trouve dans le salon. Il ferme la porte d’entrée d’derrière lui et fait le tour du rez-de-chaussée. Dans la cuisine se trouve un emploi du temps pour toutes les activités de Dylan (psychologue, thérapie du langage, médecin, etc.). Lloyd entre dans la chambre de Dylan et observe ce qui s’y trouve. Il s’approche du bureau et et remarque un livre sur la magie. Il le prend et s’assoit sur le lit pour le parcourir]
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[Bloc opératoire - Bryce regarde le déroulement de l’opération. Olivia opère la cavité abdominale de Ned]
OLIVIA : Ecartez un peu plus le conduit pancréatique. C'est bon. [Elle prend un autre instrument] Aspirez.
CHIRURGIEN : Quelqu'un a assisté à la réunion d'aujourd'hui? Il y avait ce type de Yale qui prétendait pouvoir intensifier le souvenir des flashs grâce à un inhibiteur de calcinerine.
ASSISTANT : Ouais, j'étais là. Plutôt fort, hein?
CHIRURGIEN : Oui.
OLIVIA : Irrigation.
[Une alarme se déclenche sur l’un des moniteurs. Tout le monde se tourne vers ce moniteur]
ANESTHESISTE : Pression artérielle, 8/5.
OLIVIA : Attention à l'artère épatique.
INFIRMIERE : On a perdu 800 cc.
ANESTHESISTE : Il y a un problème, la tension chute.
ASSISTANT : Surement une autre hémorragie ailleurs.
OLIVIA : Ou un déséquilibre circulatoire. Une autre unité en perfusion rapide.
ASSISTANT : Artère secondaire ligaturée.
OLIVIA : Une sur six. Lidopaïne, 100 cc.
[L’alarme continue de sonner. Tout le monde s’active dans le bloc. Bryce observe toujours ce qu’il se passe. Un autre moniteur se met à sonner]
ANESTHESISTE : Tachycardie ventriculaire.
ASSISTANT : Absence de pouls.
OLIVIA : Le chariot. Et un milligramme d'épinéphrine, vite. Le chariot! Le chariot!
[Bryce continue d’observer depuis la pièce adjacente, le poing à la bouche. L’infirmière tend les palettes d’un défibrillateur à Olivia]
INFIRMIERE : Charge à 360.
OLIVIA : Dégagez.
[Olivia choque Ned mais sans résultat. La situation devient critique]
ASSISTANT : Aucun effet.
OLIVIA : Je recommence. Dégagez.
[Bryce a son dos à la fenêtre. Le chirurgien essaie de réanimer Ned manuellement]
ANESTHESISTE : Allez!
OLIVIA : Lidopaïne. C'est pas normal. [Olivia ferme les yeux et tourne la tête. Bryce la regarde nerveusement] 100 mg d'hydrocortisone en intraveineuse. Il fait une crise surrénale. Il a la maladie d'Addison.
ANESTHESISTE : Quoi? Et personne ne nous a prévenus!
OLIVIA : Elle n'a pas encore été diagnostiquée.
ANESTHESISTE : Cela expliquerait l'absence de réponse aux injections.
OLIVIA : Exactement. On arrête le massage.
ASSISTANT : Massage arrêté. Pouls sinusal normal.
[Ils observent tous le moniteur. L’alarme s’arrête de sonner et les graphs redeviennent stables]
ANESTHESISTE : Pouls carotidien normal.
INFIRMIERE : Bien vu docteur Benford.
[Olivia observe Ned un instant]
OLIVIA : On referme.
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[Bureaux du FBI – Il fait nuit. Alda Hertzog est de nouveau dans la salle d’interrogatoire. Mark est assis face à elle. Elle est menottée]
MARK : Qu'est-ce que tu sais du meurtre de l'agent Noh?
ALDA : De son meurtre?
MARK : Tu peux me dire ce qu'il y a de drôle?
ALDA : Tout ce que je savais c'est qu'il n'avait pas eu de flash. J'ignorais qu'il serait victime d'un meurtre... jusqu'à maintenant.
MARK : Comment tu sais qu'il n'a rien vu?
ALDA : Parce que votre coéquipier a posté son histoire sur la toile. Parce que tout le monde dans ces bureaux est au courant.
MARK : T'avais une raison particulière de vouloir balader les agents du FBI chargés d'enquêter sur le Black-Out?
ALDA : Dites-vous une chose, tout ce que je vous raconterai sera probablement faux. Alors pourquoi continuer à me questionner?
MARK : Poser des questions, c'est mon boulot. Je vais commencer par une facile. Qu'est-ce que tu sais du Black-Out?
ALDA : C'est tout sauf facile comme question.
MARK : D'accord. T'es déjà allée en Somalie?
ALDA : Non, je n'ai pas eu ce plaisir là.
MARK : Alors peut-être à Détroit? Dans l'Utah?
ALDA : Vous vous épuisez à chercher ce qui a provoqué le Black-Out, à trouver un responsable. Vous passez à côté de la question essentielle. Pourquoi? [Mark reste silencieuse un instant] Vous connaissez le cygne noir? C'est une métaphore pour décrire un phénomène qui bouleverse les esprits. Un évènement si rare qu'il va au-delà de tout ce à quoi l'homme peut s'attendre. L'expression vient du 17ème siècle. A cette époque, les scientifiques étaient persuadés que les cygnes étaient blancs. Ils avaient tord.
MARK : C'est fascinant.
[Alda dit quelque chose en Farsi, une langue arabe. Il traduit]
MARK : Nous sommes dans une pièce. Un petit garçon entre avec une bougie. c'est quoi? Une histoire pour endormir les enfants?
ALDA : C'est une parabole Sufi. En parlant de la bougie, l'homme qui se trouve là demande à l'enfant "Dis moi d'où vient cette lumière?" Et le garçon répond après avoir soufflé sur la bougie "Si toi, tu me dis où elle est partie, alors je te dirai d'où elle vient."
MARK : C'est malin.
ALDA : Votre coéquipier a dit une chose très juste sur moi. C'est vrai, je communie avec des gens très dangereux. Je me lie à ceux qui sont capables de se faire sauter au nom d'une idéologie. Je sais quand un homme est prêt à tout sacrifier à une cause. Et vous n'êtes pas de cette race d'homme là, agent Benford. Même si vous vous mettiez à poser les bonnes questions, vous n'êtes pas prêt à faire ce qu'il faut pour obtenir les réponses. Vous êtes comme ce petit garçon, agent Benford. Vous êtes tout seul dans le noir.
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[Bureau d’Al Gough – L’agent Gough est assis à son bureau devant un écran d’ordinateur. Il tape quelque chose sur son clavier et le logo de Mosaic Collective apparait à l’écran. Il rentre « Celia » dans la boîte de recherche et une dizaine de fenêtres s’ouvrent. Il place sa tête entre ses mains, désespéré. Mark entre]
MARK : Salut, Al.
AL : Ca va?
MARK : Mouais. Le hacker dont je t'ai parlé, monsieur Chips-Mayonnaise. Appelle-le.
AL : T'es sûr? C'est si important que ça, la Somalie?
MARK : Oui. J'en ai marre d'être dans le noir.
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[Hôpital, chambre de Ned – Bryce parle avec Ned suite à son réveil]
NED : La maladie d'Addison? C'est qui cet Addison?
BRYCE : C'est le nom de l'homme qui l'a découverte. Il s'agit d'un dérèglement hormonal qui rend toute opération extrêmement dangereuse. Mais heureusement le docteur Benford l'a compris à temps et vous a administré le produit qui vous a sauvé la vie.
NED : C'est dingue. Je vous remercie docteur.
BRYCE : C'est à nous plutôt de vous remercier. [Le beeper de Bryce bipe. Il y jette un coup d’œil et le replace dans sa poche] C'est votre flash qui nous a permis de comprendre ce qui vous arrivait. Vous ne l'auriez pas raconté, vous seriez peut-être mort au bloc.
NED : C'est plutôt cool, non? Je n'avais pas peur parce que je savais que je n'avais rien à craindre. Le futur est mon sauveur.
[Bryce tire le rideau, voit Olivia et se dirige vers elle]
BRYCE : La numération sanguine de Ned est stable.
OLIVIA : Bryce, à propos de tout à l'heure...
BRYCE : Oui, c'est vrai, je suis allé trop loin.
OLIVIA : Oui. N'empêche que vous aviez raison. Ce qu’il y a, c'est que je refusais de me fier au flash de Ned uniquement à cause de mon histoire personnelle.
BRYCE : C'est rien, je comprends. Si, si moi j'ai décidé de le croire, c'est à cause de mon propre flash.
OLIVIA : Bryce, j'ai pas insisté étant donné que vous ne souhaitiez pas parler de...
BRYCE : ...moi sur la jetée, prêt à me tirer une balle.
OLIVIA : Je veux que vous sachiez que je suis là. Si jamais vous voulez en discuter.
BRYCE : C'est gentil. Je vous remercie. Mais... c'est bon, tout va bien.
OLIVIA : Vous pensez vraiment que tout cela est derrière vous?
BRYCE : J'en suis certain. Le futur m'a sauvé.
[Bryce sourit et s’éloigne d’Olivia. Une infirmière s’approche d’elle]
INFIRMIERE : Oh! Docteur Benford? Vous voulez signer la sortie du type aux rollers que je puisse le faire rouler hors d'ici?
OLIVIA : Oui.
INFIRMIERE : Il y a aussi Dylan Simcoe. Son taux de globules blancs est à 19. Voilà les résultats complets.
OLIVIA : Il a été transféré en rééducation. Vous n'avez qu'à leur transmettre.
INFIRMIERE : Le chef nous l'a renvoyé.
OLIVIA : Quoi?
INFIRMIERE : Ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas prendre en charge son traitement, alors le chef l'a rapatrié dans votre service. Ca va docteur Benford?
OLIVIA : Oui. Ca va.
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[Maison des Benford - Mark entre dans sa cuisine et voit Nicole à côté du comptoir]
MARK : Eh, Nicole! Ca va?
[Mark lui tapote l’épaule en passant à côté d’elle puis se dirige vers le lavabo pour se laver les mains]
NICOLE : Charlie est là-haut. Elle se met en pyjamas.
MARK : Très bien.
[Nicole soulève un dessin pour le montrer à Mark]
NICOLE : Hmm, on a fait de la peinture avec les doigts, je lui ai fait faire ses devoirs et on a joué aussi un peu au foot. Oh! Et elle a mangé un peu de raisin.
MARK : Toi, comment ça va?
NICOLE : Je m'en veux d'avoir disparu comme ça.
MARK : On a tous été un peu absent ces derniers temps. Il y en a même qui ne sont pas encore revenus parmi nous.
NICOLE : J'avoue que j'ai du mal à comprendre pourquoi vous ne m'avez pas viré.
MARK : Nicole, tu fais partie de la famille. [Nicole baisse la tête. Il y a un long silence] Qu'est-ce qui ne va pas? Tu sais que tu peux m'en parler si tu veux. On est là.
NICOLE : J'ai vu quelqu'un en train de me noyer.
MARK : Quoi?
NICOLE : J'ai vu quelqu'un en train de me noyer. Mon flash, c'était ça. [Extraits du flash de Nicole – Elle se débat sous l’eau mais quelqu’un l’y maintient] J'ai vu quelqu'un qui me noyait et je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression que je le méritais, comme si j'avais fait quelque chose de mal et c'était la seule issue possible. [Nicole s’enfonce dans l’eau, inconsciente] J'ai vu le visage de cet homme, et puis il m'a à nouveau plongé au fond de l'eau et c'était fini. J'étais morte. Qu'est-ce que j'ai fait qui soit si grave pour mériter la mort?
MARK : Tu n'as aucune de ce que tu as vu exactement, ni de ce que tu as ressenti.
NICOLE : Quel genre de personne trouve ça normal d'être tué?
MARK : Nicole, ça fait longtemps que je te connais maintenant. Tu n'as jamais fait de mal et tu n'en feras pas. Demain, je demanderai à un ami, inspecteur de police, de passer pour discuter avec toi. [Nicole pleure. Elle finit par lever la tête vers Mark] On ne permettra pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Je te promets de faire tout ce qu'il faut pour que tu sois en sécurité. Tu entends? Cette personne que tu dis avoir vue, cette personne que tu as peur d'être. C'est pas toi. Tu crois que tu pourrais essayer de t'en convaincre?
NICOLE : Oui, je crois.
MARK : Bien.
[Charlie entre dans la cuisine en courant]
CHARLIE : Salut papa.
MARK : He! Viens là, ma puce! [Mark la prend dans ses bras et lui tapote le nez] Ca marche si je te fais du pain perdu?
CHARLIE : Ca marche!
[Marks repose Charlie par terre]
MARK : Okay. Au boulot.
CHARLIE : Tu reste diner?
NICOLE : Euh... il faut que j'y aille.
MARK : Reste diner. Pain perdu au diner, on peut pas lutter.
CHARLIE : S'il te plaît, dis oui.
[Nicole pose son sac et ses clés]
NICOLE : Ca me va.
[Mark sort du lait et des œufs du réfrigérateur. Il passe les œufs à Charlie]
MARK : Commence à casser les œufs, cuistot.
CHARLIE : Bien, chef. Je peux avoir un bol, s'il te plait?
MARK : Et un bol qui marche, un!
CHARLIE : Merci.
[Nicole rejoint Mark et Charlie. Mark tend un saladier à Charlie et essaie de le lui mettre sur la tête]
CHARLIE : T'es trop bête!
MARK : Et voilà! Allons-y.
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[Hôpital, chambre de Dylan - Dylan est assis dans son lit et rigole face aux actes de son père. Lloyd se frotte les mains, puis ouvre sa main gauche, vide]
LLOYD : Gamanta, McGillicutty, cuisse de grenouille!
[Dylan prend une grande inspiration et garde la bouche ouverte]
DYLAN : Whoa!
LLOYD : Tu veux la faire réapparaitre?
DYLAN : Oui!
LLOYD : Alors récite la formule magique.
[Olivia entre dans l’unité. Elle entend Dylan rire]
DYLAN : Vas-y, refait-le.
LLOYD : T'es prêt?
INFIRMIERE : A demain, docteur Benford.
OLIVIA : Bonne nuit, Debby.
DYLAN : Gamanta, McGillicutty, cuisse de grenouille!
LLOYD : Et la voilà!
[Dylan est époustouflé de voir la pièce réapparaitre. Lloyd la lance en l’air et la rattrape avant qu’elle ne tombe par terre]
DYLAN : Recommence. Juste encore une fois!
LLOYD : Je crois que mon apprenti magicien a besoin de reprendre des forces pour le tour suivant. Et si on mangeait?
DYLAN : D'accord, papa.
LLOYD : Je reviens tout de suite. [Olivia s’éloigne rapidement de la chambre de Dylan avant que Lloyd ne puisse l’apercevoir] Euh, pour toi, c'est bien un potage de langue de crapaud? [Dylan fait une grimace] D'accord, poulet, si tu insistes. [Le téléphone de Lloyd se met à sonner. Il regarde qui l’appelle. L’écran affiche « Simon ». Lloyd le laisse sonner quelques instants mais finit par répondre] Oui?
SIMON : Il faut qu'on parle.
LLOYD : C'est pas le bon moment.
SIMON : Désolé si je te dérange, Lloyd. Mais me parler est un des quelques petits inconvénients que tu vas devoir supporter maintenant que nous sommes responsable de la plus grande catastrophe de toute l'histoire de l'humanité.
[Lloyd referme son téléphone, le regard perdu dans le vide. L’épisode se finit avec plan sur le visage de Simon]
[FIN]